Ce samedi 26 septembre le groupe Kissaki-Kai a organisé un stage sous la direction de Senseï Vince Morris, 8ème DAN et fondateur du style.
Vince Morris
A l’âge de 71 ans Senseï Vince Morris est toujours très impressionnant. Ancien membre de l’équipe nationale anglaise, il a plus de 60 ans d’expérience dans les arts martiaux. En 1993, à la demande de nombreuses ceintures noires désillusionnées par le manque de réalisme qu’offraient les écoles de karaté « traditionnelles », il a créé le Kissaki-Kai. Son style ramène le karaté à ses origines ; un art de combat redoutable.
Le stage
Lors du stage les « Règles du combat » furent abordées ainsi que de nombreux principes qui rendent le karaté beaucoup plus efficace. Senseï Vince Morris a travaillé les bunkai du kata « Bassai Sho ». Contrairement aux bunkai travaillés dans la plupart des dojos (notamment dans celui d’Evere) ceux de Senseï Vince Morris ne débutent pas par des attaques en « zenkutsu dachi » pour ensuite lancer un tsuki très prévisible, mais par des situations rapprochées et plus réelles. Les bunkai et les séries d’autodéfense furent très appréciés par les stagiaires et aussi par Senseï Evi Geeroms qui en a témoigné dans une vidéo de Senseï Vince Morris.
Intérêt
Bien que le respect fut un élément primordial dans la pratique des arts martiaux et le karaté sportif (que ce soit kata ou kumité) apporte beaucoup de bien aux pratiquants, il y a quelque chose qui manque. Un karatéka moderne, même un champion, a peu de chances dans une confrontation réelle hors des règles du dojo. Les bunkai, même enseignés par des maîtres, sont souvent très loin de la réalité. Depuis quelques années Senseï Evi Geeroms est à la recherche de la réalité derrière l’art qui le passionne. Les entraînements avec Senseï Jos Robert, mais aussi les entraînements dans d’autres disciplines telles que le « Krav Maga », le « Mastro Silat Defense System » et le « Stroeven Combat Systems » n’ont fait que renforcer son idée que le karaté possède les mêmes principes et les mêmes techniques et surtout la même efficacité que les autres arts. Quelque part dans l’évolution du karaté cette efficacité s’est perdue.
Conclusion
C’est loin d’être le but des instructeurs everois de changer leur fusil d’épaule et d’arrêter ou même diminuer les entraînements traditionnels et sportifs, mais tout pratiquant désirant s’appeler « karatéka complet », se doit de veiller à l’efficacité de ses techniques.
Les instructeurs everois ne prétendent pas être des « experts » en combat rapproché (ni même en karaté), mais seulement des « élèves des arts martiaux » (comme le dit si bien Senseï Jos Robert), qui ne cessent de remettre leur karaté en question…
A suivre…